Voyage en Iran

13/09/2017 - 26/09/2017

Voyager dans le temps, de Darius à Alexandre
L’identité iranienne s’est incontestablement forgée il y a 2 600 ans, à l’avènement de Cyrus Ier. Une identité nationale qui justifiera les palais de Persépolis, vitrine ouverte aux ambassadeurs du monde d’alors, ou les tombeaux des grands souverains, rappelant leur alliance au dieu Ahura Mazda, grand maître du zoroastrisme. La ville de Yazd continue d’ailleurs d’exposer les tours du Silence aux fins funéraires… Dans sa course au pouvoir, Alexandre brûlera Persépolis, épousera la fille de Darius et imposera les Séleucides, pour autant bien vite renversés par les Parthes : le nationalisme iranien était définitivement implanté.

Admirer l’éclat ocre des citadelles du désert
L’ocre des citadelles iraniennes s’impose comme première couleur sur la palette du voyageur. Ces cités bordent le désert de Dasht-e Lut, prévenant l’assaut toujours redouté de l’Afghanistan voisin. Toutes d’ocre vêtues, elles demeurent parfois en ruines, parfois renaissantes, parfois intactes. Découvrez la cité de Yazd, sublime cité qui se pare d’or au soleil couchant, à l’heure où les hommes s’adonnent à la gymnastique spirituelle dans les zurkhaneh et où les dames flânent dans les bazars rutilants de mille bijoux.

Se laisser submerger par la splendeur bleutée des lieux saints
De multiples nuances de bleu constellent les villes du pays : mosquées, médersas, sanctuaires et mausolées sont autant de monuments qui dévoilent de sublimes faïences céruléennes et de belles architectures s’envolant vers l’azur. Une magnifique alliance entre le terrestre et le céleste, demeure du divin… De la mosquée du vendredi à Yazd aux mosquées de la place royale à Ispahan, autant de merveilles pouvant rivaliser avec les contes des Mille et Une Nuits. Où que l’on soit, le bleu est omniprésent, comme un ciel qui ne voudrait jamais se couvrir.

Goûter au paradis dans les jardins iraniens
Avec l’arrivée du printemps, de nombreuses fleurs roses embellissent les jardins d’Iran… Dans ce pays désertique, les populations ont su maîtriser l’irrigation à l’aide de qanat, savants canaux souterrains acheminant l’eau sur des kilomètres, jusqu’aux fameux « paradis ». Selon le code d’horticulture en vigueur, ces jardins clos rectangulaires sont divisés en quatre parties délimitées par des ruisseaux et sont plantés d’arbres aux feuillages épais et aux fruits délicieux. Pour décliner ce besoin de vert et de rose en plein désert, les Iraniens ont développé l’art des pique-niques dans les parcs fleuris et des promenades ombragées le long des rivières que traversent des ponts romantiques, dont Ispahan révèle les réalisations les plus abouties.

Flâner de bazars en bazars
Toutes les couleurs enfin, dans les bazars en constante activité. À la morne tenue noire souvent portée par les femmes à l’extérieur, le bazar répond avec une avalanche de tissus de couleurs chatoyantes rehaussés de fils d’or ou d’argent qui viendront parer l’Iranienne dans sa demeure ou lors de festivités diverses. Ainsi va le monde iranien, dehors et dedans… Mais le bazar demeure comme une entorse aux codes des mollahs, mêlant clameurs et senteurs dans un brouhaha qui ne serait pas de mise en plein air… Aussi sont-ils toujours couverts, à l’instar de ceux de Yazd, Ispahan et surtout Chiraz, où l’on ressent plus qu’ailleurs ce parfum de liberté et une incontestable joie de vivre

Circuit Merveilles de Perse