#ShowYourEnergy avec Ghizlane Aakar : une collaboratrice sur le toit du monde !

01/09/2017

Actualité

Cet été, en tant que partenaire officiel de la candidature de Paris 2024, nous nous mettons au diapason de l’esprit sportif ! Retrouvez toutes les semaines des interviews de collaborateurs du Groupe, qui nous parlent de leur passion pour le sport.

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Après 3 tentatives infructueuses, vous êtes parvenue au sommet du Mont Everest en mai dernier. D’où vous est venue cette passion de la montagne et de l’ascension ?

J’ai découvert la montagne un peu par hasard, j’ai toujours été davantage attirée par la mer… C’est lors d’un trek au Népal organisé par ENGIE que j’ai commencé à apprécier la randonnée. Cette première marche en haute altitude (environ 4 500 mètres) m’a exaltée : le plaisir d’arriver au sommet, la vue de cette immense mer de nuages et de ces incroyables couchers de soleil… Mais au-delà de la beauté prodigieuse du site, j’ai partagé de grands moments d’émotion et de convivialité avec le groupe. Cette ascension a donc été la première d’une série – Kilimandjaro (5 895 mètres), Mont Blanc (4 807 mètres), Aconcagua (6 962 mètres) – qui m’a finalement amenée à grimper au sommet de l’Everest (8 848 mètres). J’ai la chance de m’adapter très bien aux effets de l’altitude ! Je pratique également d’autres sports : cross fit, course à pied, escalade en salle, natation… Je fais du sport tous les jours pendant 1 heure en alternant les activités selon mes envies. Et en période de préparation physique, cela peut aller jusqu’à 10 heures de sport par semaine pendant au moins 3 mois pour augmenter mon endurance et me renforcer musculairement. Je fais aussi régulièrement des sorties en montagne pour faire de l’escalade sur rocher ou sur glace. C’est un entrainement nécessaire si l’on veut effectuer des ascensions de haut sommet.

Pouvez-vous nous raconter vos péripéties sur l’Everest ?

J’ai entrepris ma première ascension en 2014. Après une dizaine de jours d’ascension pour arriver au camp de base, situé à 5 300m, nous nous sommes entraînés à faire des marches progressives pendant plusieurs semaines pour acclimater notre corps à l’altitude (ndlr : en moyenne, une expédition jusqu’au sommet dure 2 mois). C’est au bout de 4 semaines que j’ai glissé et que je me suis cassé la cheville. Un an plus tard, j’ai à nouveau tenté l’ascension, et progressé jusqu’au camp 1 à 6 000m (ndlr : il faut passer 4 camps intermédiaires avant d’atteindre le sommet). Est alors survenu un tremblement de terre, dont je suis sortie indemne avec une seule envie : retrouver ma famille. Quelques mois plus tard, je rêvais toujours de grimper sur le toit du monde et j’ai donc décidé d’y retourner. Un peu moins confiante que lors de mes deux dernières tentatives, l’ascension se déroulait finalement très bien et je suis arrivée à atteindre 6 500m. Mais la montagne ne m’a pas épargnée et un simple fou rire à cette altitude m’a provoqué une hémorragie intraoculaire avec une perte de vue temporaire. J’ai été une fois de plus contrainte d’abandonner.

De retour en France, je ne voulais plus y retourner, j’avais compris le message : cette montagne n’était pas pour moi. Finalement, je me suis dit que cette malchance ne pouvait pas me poursuivre une 4ème fois. Me voilà donc repartie à la conquête de l’Everest ! Après 8 semaines de conditions extrêmes, j’ai enfin réussi à atteindre le sommet et à réaliser mon rêve. En arrivant là-haut, je me suis rendue compte du privilège que j’avais de m’y trouver. On regarde autour de soi toutes ces montagnes majestueuses, on admire les premières lueurs du soleil, c’est magique, presque irréel.

Ces échecs et finalement cet exploit ont dû avoir un impact sur votre manière d’aborder les épreuves, notamment dans votre vie professionnelle…

Ces expéditions m’ont appris à relativiser, à prendre du recul pour ne pas agir dans la précipitation. Dans ce genre d’aventure, on ne peut pas tricher : on se retrouve face à soi-même, à ses limites physiques et mentales, face à la nature qui est incontrôlable. Et surtout, on fait partie d’un groupe avec lequel on doit partager ses difficultés. Mon rapport aux autres a évolué : lors de ces expéditions, j’ai croisé des cultures différentes, développé des relations très proches en un temps assez court, je me suis ouverte aux autres. J’en retiens également que rien n’est impossible même si l’on doit parfois accepter de renoncer. Le tout c’est de persévérer. Aujourd’hui, dans mes activités, je suis sereine, j’analyse les situations et je m’adapte rapidement aux changements.

Votre prochain défi ?

J’aimerai plonger dans les profondeurs des glaciers pour observer les baleines bleues.

Si vous étiez…

Une source d’énergie : le soleil.

Un personnage célèbre : Laird Hamilton, connu pour avoir surfé les plus grosses vagues.

Une innovation : le développement de mini-réseaux énergétiques en local permettant d’avoir un accès à l’énergie dans les zones très reculées.

Un hashtag : #nevergiveup.