Résultats résilients à fin septembre 2016

10/11/2016

Actualité

Communiqué de presse : Résultats résilients à fin septembre 2016

 

Le chiffre d’affaires au 30 septembre 2016 s’élève à 47 514 millions d’euros, en variation de  – 11,1 % en brut et de – 10,3 % en organique. Ce recul s’explique en particulier par la chute des prix des commodités qui impacte les activités d’exploration-production, de commercialisation, d’achat-vente de gaz et de GNL et de production d’électricité et par les températures en France moins froides sur les neuf premiers mois de l’année 2016 par rapport à la même période en 2015.

L’Ebitda sur la période s’élève à 7 689 millions d’euros, en variation de – 5,4 % en brut et de – 2,0 % en organique par rapport à fin septembre 2015, ce qui atteste de la bonne performance de nos activités compte tenu des impacts prix défavorables.

L’Ebitda de la période est porté par le redémarrage en décembre dernier des centrales nucléaires Doel 3, Tihange 2 et Doel 1 en Belgique, les effets du plan de performance Lean 2018, les mises en service d’actifs et les hausses tarifaires dans les infrastructures.
Ces effets positifs sont compensés par un effet périmètre défavorable, un effet change défavorable notamment sur le real brésilien, les effets prix négatifs dans les activités merchant et l’impact de la température en France moins favorable que sur les 9 premiers mois de l’année 2015.

Selon les segments, la performance organique de l’Ebitda au 30 septembre 2016 est fortement contrastée :

  • L’Ebitda des segments internationaux, Amérique du Nord, Amérique latine et Asie-Afrique est en baisse en raison d’effets prix défavorables avec une baisse des marges aux Etats-Unis, Brésil, Chili, Singapour et Australie, mais aussi en raison de la moindre performance des actifs charbon en Australie et d’effets positifs non récurrents en 2015 au Moyen-Orient et en Thaïlande. Ces effets sont dans une moindre mesure compensés par une bonne performance des ventes de gaz et d’électricité aux clients particuliers et professionnels aux Etats-Unis, par l’accroissement des volumes vendus au Pérou, l’extension du gazoduc de Mayakan au Mexique et des effets positifs non récurrents en Indonésie.
  • L’Ebitda du segment Benelux est en très forte hausse, principalement du fait du redémarrage des trois centrales nucléaires, Doel 3, Tihange 2 et Doel 1 en fin d’année dernière.
  • L’Ebitda du segment France (solutions clients de services et de fourniture d’énergie et production d’électricité renouvelable) est en légère croissance organique, s’expliquant notamment par la bonne performance de l’activité renouvelable, par la hausse des volumes vendus dans les activités de vente d’électricité aux clients particuliers et professionnels et par la bonne maîtrise des coûts. Ces effets sont en partie compensés par la baisse des prix et des volumes de gaz vendus aux professionnels.
  • L’Ebitda du segment Europe hors France et Benelux est en très forte hausse. Cette évolution s’explique principalement par l’amélioration de la performance des activités de commercialisation d’énergie en Italie (malgré l’impact température négatif), ainsi que des activités de services au Royaume-Uni ; amélioration en partie compensée par l’impact de la baisse des tarifs de distribution du gaz en Roumanie.
  • L’Ebitda du segment Infrastructures est stable par rapport à l’année précédente, l’effet positif des hausses tarifaires des activités de Transport et de Distribution intervenues courant 2015 et 2016 étant compensé par la baisse des ventes et prix constatés chez Storengy (spread été/ hiver plus faible comparé à 2015).
  • L’Ebitda du segment Global Energy Management et Global LNG est en baisse par rapport à fin septembre 2015, principalement du fait de renégociations de contrats d’approvisionnement en gaz plus importantes en 2015 qu’en 2016 et de la forte baisse des marges d’achat-vente de GNL, avec notamment l’arrêt des livraisons en provenance du Yémen depuis avril 2015.
  • L’Ebitda du segment Exploration & Production est en forte baisse organique. Ce recul s’explique principalement par la chute des prix du gaz et du pétrole, et par la baisse de la production totale d’hydrocarbures de -1,0 Mbep (42,5 Mbep vs 43,5 Mbep).
  • L’Ebitda du segment Divers est en décroissance organique par rapport à fin septembre 2015, du fait d’éléments non récurrents positifs en 2015 et de la contraction de certaines activités d’ingénierie de Tractebel, et ce malgré une meilleure performance des activités thermiques de production d’électricité.

Le résultat opérationnel courant s’élève à 4 441 millions d’euros, en hausse de + 1,3 % en brut et de + 6,6 % en organique par rapport à fin septembre 2015. La décroissance organique de l’Ebitda est notamment compensée par l’impact positif sur les amortissements des pertes de valeur enregistrées en 2015 et l’impact de la comptabilisation en actifs destinés à être cédés du portefeuille d’actifs de production merchant aux États-Unis.

Au 30 septembre 2016, la dette nette s’établit à 25,8 milliards d’euros, en baisse de – 1,9 milliard d’euros par rapport à fin 2015 et stable par rapport à fin juin, principalement du fait de la bonne génération de cash flow opérationnel et d’un effet change favorable.

Le cash flow des opérations (CFFO) s’élève à 6,8 milliards d’euros sur les neuf premiers mois de l’année, en baisse de 0,6 milliard d’euros par rapport au 30 septembre 2015. Cette évolution d’une année sur l’autre reflète d’une part une génération de cash flow opérationnel solide et d’autre part une évolution défavorable de la variation de BFR de – 0,2 milliard d’euros (principalement liée aux appels de marge et aux instruments financiers dérivés) néanmoins en nette amélioration par rapport à la situation au 30 juin 2016.

A fin septembre 2016, le ratio dette nette/Ebitda est à 2,38, en ligne avec l’objectif d’un ratio inférieur ou égal à 2,5x. Le coût moyen de la dette brute est en légère baisse par rapport à fin décembre à 2,8 %.

Le Groupe confirme ses objectifs financiers pour 20167 :

  • un résultat net récurrent part du Groupe dans le bas de la fourchette annoncée de 2,4 à 2,7 milliards d’euros. Cet objectif repose sur une fourchette indicative d’Ebitda de 10,8 à 11,4 milliards8 d’euros (dans le bas de la fourchette) ;
  • un ratio dette nette/Ebitda inférieur ou égal à 2,5x et le maintien d’une notation de catégorie « A » ;
  • un dividende de 1 euro par action au titre de 2016, payable en numéraire9.

FAITS MARQUANTS DE LA PERIODE

Mise en œuvre de la stratégie 

  • Plusieurs projets remportés dans le solaire : 140 MW et 75 MW en Inde, 180 MW au Mexique et 40 MW au Pérou
  • En France, acquisition à 100 % de MAÏA EOLIS qui renforce la position d’ENGIE de leader dans l’éolien
  • Accord sur la révision des prix des contrats d’approvisionnement de gaz à long terme avec Gazprom
  • Au Panama, signature d’un contrat d’approvisionnement en GNL d’une centrale électrique d’AES
  • En région parisienne, inauguration à Saint-Ouen de la conversion d’une chaufferie à biomasse par la Compagnie Parisienne de Chauffage Urbain (CPCU)
  • Aux Etats-Unis, closing de l’acquisition de la société OpTerra qui renforce l’offre d’ENGIE de services énergétiques innovants
  • En Afrique du Sud, démarrage des travaux de construction du parc solaire de 100 MW de Kathu
  • Contrats sur la fourniture de bornes de rechargement électrique : à Rotterdam et La Haye, ENGIE déploie 4 000 points de rechargement et au Luxembourg, ENGIE et Powerdale sont sélectionnés pour la fourniture de 800 bornes
  • Au Mexique, ENGIE remporte un projet de 52 MW dans l’éolien
  • En Inde, closing de la vente de la centrale à charbon de Meenakshi à India Power Corporation Limited
  • En Chine, ENGIE et Beijing Gas Group renforcent leur partenariat stratégique dans la sécurité d’approvisionnement avec la livraison de 10 cargaisons de GNL à Pékin cet hiver
  • En France, proposition d’une électricité 100 % verte pour tout nouveau contrat particulier et professionnel
  • ENGIE renforce sa présence en Ukraine et signe un accord sur le transport et le stockage de gaz

Préparer le futur 

  • Signature d’un protocole d’accord avec SUSI Partners pour financer des projets de stockage d’énergie à grande échelle
  • Investissement dans StreetLight Data, un leader du secteur de l’analytique des données de mobilité pour accélérer le développement des villes intelligentes
  • Mobilité verte en Europe : près de 100 millions d’euros d’investissements d’ici 2020 pour promouvoir le gaz naturel comme carburant pour les camions. ENGIE, à travers ses filiales à 100 % GNVert et LNGeneration, participe à la création d’une nouvelle filière de valorisation du gaz «vert» : le bioGNL (biométhane liquéfié). La Poste et ENGIE nouent un partenariat pour développer la mobilité verte en France et en Europe
  • ENGIE acquiert une participation de 80 % dans Green Charge Networks, une entreprise californienne leader dans le domaine du stockage sur batteries
  • ENGIE crée sa Digital Factory et signe de nouveaux partenariats mondiaux avec C3 IoT, Kony, Thales et choisit Fjord, le studio de design et d’innovation d’Accenture, pour réinventer son modèle de commercialisation. D’autres partenariats ont été signés avec IBM (solutions pour villes intelligentes) et GE (digital)
  • ENGIE et Thales choisis pour un contrat ferroviaire de 225 millions d’euros à Dakar, au Sénégal
  • ENGIE lance le premier service de « réglage fréquence » à partir d’un système de stockage sur le réseau électrique français
  • ENGIE rejoint Michelin au capital de Symbio FCell pour accélérer le développement de solutions de mobilité hydrogène
  • ENGIE investit dans Heliatek, entreprise pionnière du photovoltaïque organique
  • ENGIE acquiert la société Siradel, acteur français de référence internationale, dans le domaine de la modélisation 3D des villes

ENGIE a annoncé début mai 2016 s’engager sur six nouveaux objectifs extra-financiers à horizon 2020.

  1. Un taux de satisfaction de 85 % de ses clients BtoC ;
  2. Une part de 25 % d’énergies renouvelables dans le portefeuille de production du Groupe10 ;
  3. Une réduction de – 20 % du ratio d’émission de CO2 par source de production d’énergie par rapport à 201211 ;
  4. Un taux de 100 % des activités industrielles du Groupe couvertes par un mécanisme adapté de dialogue et de concertation avec ses parties prenantes ;
  5. Un taux de 25 % de femmes dans les effectifs du Groupe12 ;
  6. Un taux de fréquence interne des accidents du travail inférieur à 313.

ENGIE a été désignée 1ère utility du classement des entreprises de l’indice Dow Jones Sustainability Index (DJSI) World établi par l’agence de notation RobecoSAM dans le secteur « Multi and Water Utilities ».

Depuis le 1er janvier 2016, le Groupe est organisé en 24 Business Units (BUs) géographiques. Le nouveau reporting du Groupe présente ces BUs selon le regroupement en 10 segments présenté ci-dessus.

Le chiffre d’affaires du Groupe est en recul de – 11,1 % en brut avec + 131 millions d’euros d’effets périmètre (– 325 millions d’effets sortants liés notamment à la cession des activités de commercialisation en Hongrie en 2015 et la vente des actifs hydroélectriques aux Etats-Unis en 2016 et + 456 millions d’euros d’effets entrants liés aux acquisitions dans les services dont celle d’OpTerra début 2016 et de Solairedirect fin 2015) et – 674 millions d’euros d’effets change, principalement sur le real brésilien. En organique, le chiffre d’affaires recule de – 10,3 %.

Le chiffre d’affaires des segments à l’international est en décroissance brute et organique. Celle-ci s’explique principalement par des prix de vente de l’électricité produite en baisse notamment au Brésil et aux Etats-Unis malgré l’augmentation des ventes au Pérou et la mise en service du réseau de gaz de Mayakan au Mexique.

En Europe, le Benelux voit son chiffre d’affaires rester globalement stable en brut, du fait du redémarrage de Doel 3, Tihange 2 et Doel 1 en fin d’année dernière, dont l’impact très favorable est cependant atténué par la baisse des prix de vente dans les activités de commercialisation. En France, le chiffre d’affaires est impacté négativement par les températures moins froides que l’année dernière à fin septembre et l’érosion des parts de marché gaz sur le segment des professionnels. Le segment Europe hors France et Benelux voit également son chiffre d’affaires décroître en brut du fait de l’impact défavorable du taux de change (Livre sterling), de la cession des activités de commercialisation en Hongrie, des températures défavorables en Italie et de la baisse des tarifs de distribution en Roumanie.

Le chiffre d’affaires contributif des Infrastructures est en croissance de + 4,2 % en brut, malgré les températures moins froides que l’an passé. Cette croissance reflète la révision annuelle des tarifs d’accès et le développement des activités pour le compte de tiers dans les infrastructures de distribution et de transport de gaz en France.

Le chiffre d’affaires du segment Global Energy Management et Global GNL d’une part et exploration-production d’autre part est en décroissance brute, de – 39,6 % et de – 20,3 % respectivement. Cette décroissance s’explique principalement par la chute des prix des commodités, notamment du pétrole et du gaz. Dans l’exploration-production, les volumes produits sont en légère baisse d’une année sur l’autre.

Le segment Divers voit également son chiffre d’affaires décroître. Cette contraction s’explique notamment par la fermeture de deux centrales charbon (Gelderland aux Pays Bas et Rugeley au Royaume-Uni).
La présentation de la conférence téléphonique investisseurs sur les informations financières au 30 septembre 2016 est disponible sur le site internet du Groupe.

 

PROCHAINS EVENEMENTS

2 mars 2017 à 8h00 : Publication des résultats annuels 2016
12 mai 2017 : Assemblée générale des actionnaires

 

1 Hypothèses de température moyenne en France, de répercussion complète des coûts d’approvisionnement sur les tarifs réglementés du gaz en France, d’absence de changement substantiel de réglementation et de l’environnement macro-économique, d’hypothèses de prix des commodités basées sur les conditions de marché à fin décembre 2015 pour la partie non couverte de la production et de cours de change moyens suivants pour 2016 : €/$ : 1,10, €/BRL : 4,59.
2 Impact dette nette
3 Hors effets change et périmètre
4 Ebitda nouvelle définition (excl. la contribution non-récurrente de la quote-part du résultat net des entreprises mises en équivalence)
5 Après quote-part du résultat net des entreprises mises en équivalence
6 Cash Flow From Operations (CFFO) = Free Cash Flow avant Capex de maintenance
7 Hypothèses de température moyenne en France, de répercussion complète des coûts d’approvisionnement sur les tarifs réglementés du gaz en France, d’absence de changement substantiel de réglementation et de l’environnement macro-économique, d’hypothèses de prix des commodités basées sur les conditions de marché à fin décembre 2015 pour la partie non couverte de la production et de cours de change moyens suivants pour 2016 : €/$ : 1,10, €/BRL : 4,59.
8 Hors impact significatif de cessions et absence de changement dans le traitement comptable de la contribution nucléaire en Belgique
9 Un acompte sur dividende de €0,50/action au titre de 2016 a été versé le 14 octobre 2016
10 La part d’énergies renouvelables dans le mix de capacités de production du Groupe était de 18 % en 2015.
11 Le ratio d’émission de CO2 par énergie produite en 2012 était de 443kgCO2eq/MWheq.
12 Les effectifs féminins d’ENGIE à fin 2015 s’élevaient à 22 %.
13 Le taux de fréquence interne des accidents du travail était de 3,6 en 2015.