RESULTATS ANNUELS ENGIE 2018

28/02/2019

Actualité

Principaux faits marquants financiers de l’année 2018

  • Atteinte des objectifs annuels : résultat net récurrent part du Groupe de 2,5 milliard d’euros, ratio dette nette / Ebitda à 2,3x.
  • Stabilité de l’Ebitda qui démontre la solidité du modèle d’ENGIE, une dynamique sous-jacente positive des activités de croissance qui compense les impacts financiers défavorables dus aux importantes maintenances non programmées d’unités nucléaires en Belgique, à des effets de change négatifs et à l’effet dilutif des cessions.
  • Croissance organique1 de l’Ebitda solide, à 5 %, qui reflète la progression des activités stratégiques du Groupe, particulièrement notable sur les activités Renouvelables et Solutions Clients BtoB et BtoT.
  • Une réduction de la dette nette du Groupe (- 1,4 milliard d’euros vs. fin 2017) grâce à une robuste génération de cash opérationnelle et aux cessions. La solidité de la structure financière du Groupe est confirmée par les agences de notation qui placent le Groupe en tête de son secteur.
  • Bilan du plan stratégique 2016-2018 : un portefeuille d’actifs reconfiguré, moins exposé aux prix de marché, moins carboné et présentant un potentiel de croissance amélioré. Une transformation permise par un programme de rotation de portefeuille (16,5 milliards d’euros3 de cessions quasiment finalisées), des investissements stratégiques (14,3 milliards d’euros4 d’investissements de croissance réalisés), des gains de performance (1,3 milliard d’euros de gains nets au niveau de l’Ebitda depuis 2015), le développement d’une force commerciale davantage orientée client ainsi que par l’accélération du développement dans les énergies renouvelables.

Commentant les résultats annuels 2018, Isabelle Kocher, Directrice Générale d’ENGIE, a déclaré : « Nous avons posé les jalons d’une importante création de valeur pour nos actionnaires et comptons sur nos réalisations pour être à l’avant-garde de la deuxième vague de la transition énergétique, avec un impact positif croissant sur nos clients. J’aimerais remercier tous les employés d’ENGIE pour leur engagement qui a été essentiel à la réalisation de notre plan stratégique au cours des trois dernières années. En 2018, nous avons atteint nos objectifs grâce à l’engagement de nos équipes, et ce malgré les défis exceptionnels que nous avons dû relever en Belgique. »

Dans la continuité du repositionnement stratégique entamé en 2016, ENGIE a poursuivi avec succès le développement de ses activités prioritaires. Ses positions ont été renforcées dans les Solutions Clients, (i) par des acquisitions ciblées en Amérique latine, aux Etats-Unis, en Allemagne et à Singapour, (ii) par des gains de contrats sur des segments en très forte croissance (mobilité, gestion de campus et réseaux de froids), (iii) par la croissance du carnet de commande dans les activités d’installation ainsi que par l’augmentation des ventes d’électricité et de gaz en offres de marché en France. Dans les Infrastructures, la régulation du stockage en France a été mise en œuvre, le cap des 2,5 millions de compteurs communicants gaz installés en France a été franchi et les activités en Amérique latine se sont développées. Dans les Renouvelables, 1,1 GW de capacités éoliennes et solaires ont été ajoutées en 2018. Enfin, dans le Thermique contracté de nouveaux contrats long-terme ont été signés.

Pour 2019, ENGIE prévoit un résultat net récurrent part du Groupe en hausse, compris entre 2,5 et 2,7 milliards d’euros . A moyen terme, ENGIE annonce une nouvelle politique de dividende dans une fourchette de 65 % à 75 % de ratio de distribution sur la base du RNRpg. Au titre de l’année fiscale 2019, ENGIE vise un dividende dans le haut de cette fourchette.

 

Analyse des données financières 2018

Chiffre d’affaires de 60,6 milliards d’euros

Le chiffre d’affaires au 31 décembre 2018 s’élève à 60,6 milliards d’euros, en hausse de + 1,7 % en brut et en organique par rapport à 2017.

La variation brute du chiffre d’affaires est impactée par un effet de change défavorable (- 929 millions d’euros), notamment lié à la dépréciation du real brésilien et du dollar américain face à l’euro, ainsi que par des effets de périmètre globalement positifs (+ 955 millions d’euros). Les effets de périmètre sont principalement liés aux acquisitions réalisées dans les Solutions Clients (notamment Keepmoat Regeneration au Royaume-Uni, MCI en France, Talen et Unity aux États-Unis) et à l’acquisition de deux concessions hydroélectriques au Brésil. Ces effets positifs sont partiellement compensés par la cession des activités de production thermique d’électricité au Royaume-Uni et en Pologne en 2017 et de la centrale de production d’électricité à base de charbon de Loy Yang B en Australie début 2018.

La croissance organique du chiffre d’affaires s’explique principalement par des hausses tarifaires et des nouveaux contrats de fourniture d’électricité signés en Amérique latine, la croissance des ventes d’électricité d’origine hydraulique en France et au Brésil, la progression des ventes d’électricité sur le segment des particuliers en France, la hausse des ventes dans les activités de commercialisation d’énergie au Royaume-Uni, en Roumanie et en Australie, ainsi que par le meilleur niveau d’activité dans les solutions BtoB et BtoT en France et dans le reste de l’Europe. Cette croissance du chiffre d’affaires est partiellement compensée par l’effet des nouvelles modalités de comptabilisation des contrats d’approvisionnement long terme de gaz en Europe depuis fin 2017, sans effet sur l’Ebitda, ainsi que par la baisse des ventes de gaz  en France.

Ebitda de 9,2 milliards d’euros

L’Ebitda de la période s’élève à 9,2 milliards d’euros, en hausse de + 0,4 % en brut et de + 4,7 % en organique par rapport à l’année 2017.

La croissance brute de l’Ebitda intègre un effet de change défavorable (- 258 millions d’euros) principalement lié à la dépréciation du real brésilien face à l’euro et dans une moindre mesure à celle du dollar américain, et un effet périmètre négatif (- 113 millions d’euros). Cet effet de périmètre s’explique principalement par les cessions de la centrale de production d’électricité à base de charbon Loy Yang B en Australie début 2018 et des activités de production thermique d’électricité au Royaume-Uni fin 2017, partiellement compensées notamment par l’acquisition de deux concessions hydroélectriques au Brésil fin 2017 et par diverses acquisitions dans les solutions BtoB and BtoT notamment aux Etats-Unis et au Moyen-Orient.

La croissance organique de l’Ebitda s’explique principalement par les effets constatés au niveau du chiffre d’affaires. Contribuent également à cette croissance organique la performance des activités d’achat et de vente de gaz (liée à l’évolution favorable des marchés en Europe et au nouveau mode de gestion de certains contrats long terme), les effets du programme de performance Lean 2018 ainsi que l’impact positif de la mise en œuvre de la régulation du stockage de gaz en France. Ces effets viennent plus que compenser l’impact négatif de l’activité nucléaire en Belgique lié à d’importantes maintenances non programmées ainsi qu’à une baisse des prix captés.

Croissance organique de l’Ebitda par segment :

  • L’Ebitda du segment Amérique du Nord affiche une décroissance organique de – 7,5 % du fait d’éléments ponctuels en 2017 et 2018 rendant la comparaison malaisée et de la hausse des coûts de plateformes de développement éoliennes et solaires dont la contribution est attendue à partir de 2019. Ces effets négatifs sont partiellement compensés par la croissance des activités de production d’électricité d’origines thermique et renouvelable, du fait de conditions climatiques favorables aux Etats-Unis et au Canada et de la contribution du champ solaire Holman mis en service au Texas au second semestre 2017.
  • L’Ebitda du segment Amérique latine présente une forte croissance organique de + 11,1 % qui s’explique principalement par l’amélioration de la production  d’électricité au Brésil (meilleure hydrologie et mise en service de nouveaux parcs éoliens), par des augmentations tarifaires dans les infrastructures gazières au Mexique et en Argentine ainsi que par de nouveaux contrats long terme de vente d’électricité au Chili. Ces effets sont partiellement compensés par la fin de contrats long terme de vente d’électricité au Pérou fin 2017.
  • L’Ebitda du segment Afrique / Asie connaît une croissance organique soutenue de + 6,0 % s’expliquant principalement par une hausse des activités solaires en Inde et des activités de distribution de gaz en Thaïlande.
  • L’Ebitda du segment Benelux est en décroissance organique très significative de – 134 % principalement du fait des activités de production d’électricité d’origine nucléaire qui ont été très fortement impactées par des arrêts non programmés, conduisant à un taux de disponibilité très faible en 2018 (52 %), ainsi que par la baisse des prix captés.
  • L’Ebitda du segment France présente une forte croissance organique (+ 14,2 %) principalement liée à l’augmentation significative de la production électrique renouvelable d’origine hydraulique, au niveau important de marges dans les cessions partielles d’actifs éoliens et solaires, ainsi qu’à la progression des marges dans les solutions BtoB and BtoT, ces effets positifs étant partiellement compensés par la baisse des marges dans les activités de commercialisation de gaz aux particuliers.
  • L’Ebitda du segment Europe hors France et Benelux enregistre une croissance organique de  + 6,5 % qui s’explique notamment par de meilleures performances des activités de Solutions Clients au Royaume-Uni, en Roumanie et en Espagne.
  • L’Ebitda du segment Infrastructures Europe affiche une croissance organique de + 3,3 % due principalement à la mise en œuvre de la régulation de l’activité de stockage en France à compter du 1er janvier 2018.
  • L’Ebitda du segment GEM (Global Energy Management) est en très forte croissance organique ; cela s’explique principalement par la très bonne performance des activités d’achat et de vente de gaz dans un contexte de marché favorable (comparée à une moindre performance début 2017 marquée par des difficultés d’approvisionnement dans le sud de la France), ainsi que par un impact positif du changement de mode de gestion de certains contrats long terme.
  • L’Ebitda du segment Autres est en forte croissance organique du fait notamment des économies réalisées dans le cadre du programme de performance Lean 2018 et d’éléments positifs ponctuels sur l’activité de production thermique d’électricité en Europe (dénouements favorables de litiges) qui ont compensé des conditions de marché moins favorables en 2018 qu’en 2017.

Selon les activités, la performance de l’Ebitda est la suivante :