Informations financières ENGIE au 31 mars 2018

17/05/2018

Actualité

Le repositionnement stratégique réussi du Groupe sur les activités de production d’électricité bas carbone, les infrastructures et les solutions clients a permis de poser les bases solides d’une nouvelle dynamique de croissance avec un portefeuille moins exposé aux prix de marché, moins carboné et plus rentable.

Au cours du premier trimestre 2018, les activités du Groupe se sont fortement développées et lui ont permis de renforcer ses positions de leader. ENGIE dispose d’un pipeline de projets renouvelables fourni, en particulier à la suite de récents appels d’offres gagnés et de l’acquisition d’un développeur éolien aux Etats-Unis. Dans les infrastructures, la base d’actifs régulés du Groupe a fortement augmenté à la suite de la régulation des activités de stockage de gaz en France. La dynamique commerciale a également été soutenue dans les solutions clients.

Les résultats financiers de ce premier trimestre 2018 sont en ligne avec la trajectoire prévue sur l’année et la structure financière du Groupe reste très solide, confirmée par le relèvement récent des perspectives de S&P de négatif à stable, avec une notation A- maintenue.

ENGIE confirme l’ensemble de ses objectifs annuels 2018.

A l’occasion de la présentation des informations financières du premier trimestre 2018, Isabelle Kocher, Directrice Générale d’ENGIE, a déclaré : « Avec une croissance organique de l’Ebitda de 6 %, ENGIE amplifie les bons résultats de l’année passée, s’inscrit dans la trajectoire annuelle prévue pour 2018 et valide à nouveau le bien-fondé de son repositionnement stratégique engagé depuis 3 ans. Solide financièrement, le Groupe enregistre un niveau de dette nette historiquement bas, en dessous de la barre des 20 milliards d’euros, et confirme l’ensemble de ses objectifs annuels. Je tiens à saluer l’excellence des équipes d’ENGIE : pleinement engagées au service du progrès harmonieux, elles rendent possibles ces succès par leur expertise et leur travail au quotidien. »

Analyse des données financières du premier trimestre 2018

Analyse des données financières du premier trimestre 2018

Chiffre d’affaires de 17,5 milliards d’euros

Le chiffre d’affaires au 31 mars 2018 s’élève à 17,5 milliards d’euros, en variation de + 1,2 % en brut et de + 3,0 % en organique.

Cette progression s’explique notamment par la forte augmentation de la production d’électricité d’origine renouvelable en France et en Belgique, par la progression des ventes de gaz et d’électricité sur le segment des particuliers en France, par les mises en service d’actifs en Amérique latine et par l’effet température favorable pour les infrastructures de distribution de gaz en France. La progression du chiffre d’affaires est aussi portée par les acquisitions récentes, notamment les nouvelles contributions de deux centrales hydroélectriques au Brésil, de la société de services Talen aux Etats-Unis et de la société de rénovation de bâtiments Keepmoat Regeneration au Royaume-Uni.

Ces effets ont été partiellement compensés par un impact change négatif, en particulier imputable à la dépréciation du real brésilien et du dollar US face à l’euro, par des conditions de marché moins favorables pour les activités thermiques en Europe au premier trimestre 2018, par une baisse des prix captés de la production nucléaire et hydroélectrique en Belgique et en France, ainsi que par l’effet périmètre négatif lié aux cessions (en particulier des actifs thermiques en Australie, en Pologne et au Royaume-Uni).

Plus de détails sur l’évolution du chiffre d’affaires par segment sont disponibles en pages 7 et 8.

 

Ebitda de 3,2 milliards d’euros

 

L’Ebitda de la période s’élève à 3,2 milliards d’euros, en variation de + 3,0 % en brut et de + 6,0 % en organique principalement pour les raisons évoquées pour le chiffre d’affaires. La forte hausse de l’Ebitda est également due à une augmentation des marges de 30 points de base dans les activités de services et aux très bonnes performances des activités de gaz midstream dans un contexte de marché favorable en Europe.

 

Selon les segments, la performance de l’Ebitda est contrastée :

  • L’Ebitda du segment Amérique du Nord est en forte hausse grâce à la bonne performance des activités renouvelables au Canada et à l’effet positif des températures aux Etats-Unis.
  •  L’Ebitda du segment Amérique latine est en légère baisse en brut, en raison de l’impact négatif des taux de change suite à la dépréciation du real brésilien et du dollar US face à l’euro, effet qui a été partiellement compensé par la contribution additionnelle des deux centrales hydroélectriques au Brésil (Jaguara, 424 MW, et Miranda, 408 MW). La croissance organique est significative et provient de la mise en service d’actifs éolien (Santa Monica, 97 MW) et solaire (Assu, 30 MW) au Brésil ainsi que d’augmentations tarifaires au Mexique et en Argentine dans la distribution de gaz.
  • L’Ebitda du segment Afrique / Asie est en baisse significative du fait d’un impact change négatif lié aux dépréciations du dollar australien, du dollar US et du thaï baht face à l’euro, des effets de périmètre consécutifs à la vente, en Australie, de la centrale charbon Loy Yang B en janvier 2018 et de la fermeture de la centrale à charbon Hazelwood dans ce même pays en mars 2017. Ces effets sont partiellement compensés par la production thermique en Thaïlande et en Turquie et par l’augmentation des prix de l’électricité en Australie.
  • L’Ebitda du segment Benelux est stable, les effets du plan de performance « Lean 2018 » et la bonne performance des activités de commercialisation d’énergie et de production d’électricité d’origine renouvelable en Belgique étant compensés par la baisse de l’Ebitda des activités nucléaires induite par la diminution des volumes produits (environ – 4 %) et des prix captés.
  • L’Ebitda du segment France est en forte hausse grâce à l’augmentation de la production électrique renouvelable d’origine hydraulique et éolienne et à la hausse des ventes de chaleur des activités de réseaux en lien avec l’effet température positif. Ces effets positifs permettent de compenser une baisse des marges dans les activités de commercialisation de gaz aux particuliers, cette baisse étant due aux coûts croissants des Certificats d’Economies d’Energie qui seront transférés aux clients finals à terme. Cette performance des activités BtoC au premier trimestre n’est pas représentative de la dynamique attendue sur l’année.
  • L’Ebitda du segment Europe hors France et Benelux est en recul à cause de la baisse, en Roumanie, des volumes distribués et des tarifs régulés de distribution à partir d’avril 2017, de la cession des activités de distribution en Hongrie intervenue en janvier 2018 et d’un effet change négatif sur la livre sterling et le leu roumain. Ces effets sont partiellement compensés par l’acquisition de Keepmoat Regeneration (rénovation des bâtiments au Royaume-Uni) et le démarrage de l’activité de ventes d’énergie aux particuliers en juin 2017 au Royaume-Uni.
  • L’Ebitda du segment Infrastructures Europe est en légère baisse, principalement sous l’effet, en France, de la réduction des capacités souscrites de stockage combinée à l’impact négatif des évolutions tarifaires des infrastructures de transport de gaz et des terminaux méthaniers, que compense partiellement l’effet climat favorable.
  • L’Ebitda du segment GEM (Global Energy Management) est en forte hausse principalement grâce aux très bonnes performances des activités de gaz midstream dans un contexte de marché favorable en Europe au premier trimestre 2018, alors que le premier trimestre 2017 était marqué par des difficultés d’approvisionnement dans le sud de la France.
  • L’Ebitda du segment Autres est en décroissance brute sous l’effet de la cession, en 2017, des activités de production d’électricité thermique au Royaume-Uni et en Pologne, et en décroissance organique principalement du fait de la baisse des activités aval de ventes de gaz et d’électricité aux professionnels en France et des conditions de marché favorables exceptionnelles en 2017 pour les activités thermiques en Europe.

 

Résultat opérationnel courant de 2,2 milliards d’euros

Le résultat opérationnel courant s’élève à 2,2 milliards d’euros, en progression de + 3,1 % en brut et de + 5,7 % en organique par rapport à fin mars 2017 pour les raisons évoquées pour l’Ebitda, les amortissements restant stables par rapport au premier trimestre 2017.

 

Dette nette financière de 19,4 milliards d’euros

 

Au 31 mars 2018, la dette nette financière s’établit à 19,4 milliards d’euros, en baisse de – 3,1 milliards d’euros par rapport à fin 2017, principalement du fait des effets du programme de rotation de portefeuille      (- 2,6 milliards d’euros) avec notamment la finalisation de la vente des activités d’exploration-production en février 2018.

Le cash flow des opérations (CFFO) s’élève à 1,5 milliard d’euros sur le premier trimestre 2018, en baisse de 0,9 milliard d’euros par rapport au 31 mars 2017. Cette évolution d’une année sur l’autre traduit en particulier la normalisation de la variation de besoin en fonds de roulement de – 1,1 milliard d’euros (notamment liée à l’effet température, aux appels de marge et aux instruments financiers dérivés).

A fin mars 2018, le ratio dette nette financière / Ebitda s’élève à 2,1x, très inférieur à l’objectif d’un ratio inférieur ou égal à 2,5x. Le coût moyen de la dette brute est en légère baisse par rapport à fin décembre 2017 à 2,53 %.

Le ratio dette nette économique / Ebitda5  s’établit à 3,6x, en amélioration5 par rapport à fin 2017 (3,8x).

Le repositionnement réussi d’ENGIE

Le repositionnement réussi d’ENGIE

ENGIE finalise son plan de transformation 2016-2018 reposant sur ses trois programmes :

  • sur le programme de rotation de portefeuille (objectif de cessions de 15 milliards d’euros d’impact dette nette sur 2016-18), le Groupe a annoncé, à ce jour, des cessions pour 13,2 milliards d’euros6  (soit environ 90 % du programme total) dont 11,6 milliards d’euros sont déjà finalisés ;
  • sur le programme d’investissements, la totalité des 14,3 milliards d’euros6 d’investissements de croissance prévus sur 2016-18 ont été investis ou sécurisés à fin mars 2018 ;
  • sur le programme de performance « Lean 2018 », à fin mars 2018, 1,0 milliard d’euros6 de gains nets au niveau de l’Ebitda ont été réalisés. A ce jour, le Groupe a identifié la totalité des actions à mettre en œuvre pour atteindre l’objectif de 1,3 milliard d’euros d’économies à fin 2018.

Objectifs financiers 2018

Objectifs financiers 2018

Le Groupe confirme ses objectifs financiers pour 2018 : 

  • un résultat net récurrent part du Groupe compris entre 2,45 et 2,65 milliards d’euros. Cet objectif repose sur une fourchette indicative d’Ebitda de 9,3 à 9,7 milliards d’euros ;
  • un ratio dette nette financière / Ebitda inférieur ou égal à 2,5x et le maintien d’une notation de catégorie « A » ;
  • un dividende de 0,75 euro par action au titre de 2018, payable en numéraire.

 

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La présentation de la conférence téléphonique investisseurs sur les informations financières au 31 mars 2018 est disponible sur le site internet du Groupe :

http://www.engie.com/investisseurs/resultats-3/resultats-2018/

ANNEXE : Chiffre d’affaires contributif par segment

ANNEXE : Chiffre d’affaires contributif par segment

Le chiffre d’affaires au 31 mars 2018  est en croissance de + 1,2 % en brut avec + 73 millions d’euros d’effets périmètre (dont – 304 millions d’effets sortants liés notamment à la cession des centrales thermiques au Royaume-Uni et en Pologne pour – 215 millions d’euros et + 377 millions d’euros d’effets entrants liés aux acquisitions de Keepmoat Regeneration au Royaume-Uni et de Talen aux Etats-Unis ainsi qu’à la contribution des deux centrales hydroélectriques au Brésil totalisant 832 MW de capacité installée), – 372 millions d’euros d’effets change principalement sur le real brésilien et le dollar, et + 499 millions d’euros liés à la croissance organique. Le chiffre d’affaires progresse de + 3,0 % en organique.

Le chiffre d’affaires du segment Amérique du Nord est en croissance brute et organique du fait de la contribution de la société de services Talen aux Etats-Unis et des ventes d’énergie B2B en hausse. Ces effets positifs ont largement compensé l’impact négatif du change et la dilution de la cession des actifs thermiques début 2017.

Le chiffre d’affaires du segment Amérique latine est en baisse du fait d’un impact change négatif, en dépit de la contribution des deux centrales hydroélectriques au Brésil acquises fin 2017, de la mise en service d’actifs éolien et solaire au Brésil et au Chili et des augmentations tarifaires au Mexique et en Argentine dans la distribution de gaz.

Le chiffre d’affaires du segment Afrique / Asie est en légère décroissance brute mais en croissance organique. La décroissance brute est liée à l’impact négatif du change (dollar australien, dollar US et thaï baht) et à la cession de la centrale charbon Loy Yang B en Australie. La croissance organique s’explique par une hausse des ventes d’énergie aux particuliers en Australie et par une meilleure disponibilité des capacités de production des centrales thermiques contractées en Thailande et en Turquie par rapport au premier trimestre 2017, partiellement compensées par l’impact positif du closing du projet de centrale électrique de Fadhili en Arabie Saoudite en 2017.

Le chiffre d’affaires du segment Benelux est en progression par rapport au premier trimestre 2017. Cette augmentation provient essentiellement de la croissance des activités de services en Belgique et des effets volumes favorables enregistrés par les activités de commercialisation d’énergie. Ces effets positifs compensent la diminution de chiffre d’affaires relative à la production d’électricité d’origine nucléaire qui est affectée par un recul des volumes, du fait de l’arrêt de la centrale de Doel 3, et par une diminution des prix captés (33 €/MWh en 2018, soit environ – 3 €/MWh).

Le chiffre d’affaires du segment France est en hausse significative, en brut et en organique. La croissance brute s’explique par l’acquisition de plusieurs sociétés de services à l’énergie sur le segment des professionnels (MCI, CNN MCO, Icomera). La hausse organique est principalement liée à l’augmentation de la production d’électricité hydroélectrique (en hausse de + 39 %) et éolienne et à la progression des ventes de gaz et d’électricité sur le segment des particuliers.

Le chiffre d’affaires du segment Europe hors France & Benelux affiche une croissance brute et organique. La croissance brute s’explique par l’acquisition de Keepmoat Regeneration (rénovation des bâtiments au Royaume-Uni) qui est compensée partiellement par l’effet change négatif sur la livre sterling et le leu roumain, ainsi que par la cession des activités de distribution de gaz en Hongrie intervenue début 2018. La croissance organique est liée à l’effet positif des prix du gaz sur l’activité de commercialisation en Roumanie partiellement compensé par la baisse des revenus de distribution dans le pays, ainsi qu’au démarrage de l’activité de ventes d’énergie aux particuliers en juin 2017 au Royaume-Uni.

Le chiffre d’affaires du segment Infrastructures Europe est en hausse principalement du fait d’un effet température favorable pour les infrastructures de distribution en France et d’un développement marqué des ventes pour compte propre au Royaume-Uni pour les activités de stockage. Cette hausse est partiellement compensée, en France, par une moindre commercialisation des capacités de stockage et par l’impact négatif des évolutions tarifaires d’accès aux infrastructures de transport et aux terminaux méthaniers au 1er avril 2017.

Le chiffre d’affaires du segment GEM est en baisse par rapport à fin mars 2017. Cette évolution s’explique par le changement de méthode comptable appliqué à la gestion des contrats d’approvisionnement long terme de gaz et des contrats de capacités de transport et de stockage, partiellement compensé par une légère hausse des volumes de commodités vendues aux clients professionnels en Europe par rapport à l’an passé.

Le chiffre d’affaires du segment Autres est en diminution brute du fait de la cession des activités de production d’électricité thermique au Royaume-Uni et en Pologne et en décroissance organique du fait des conditions de marché favorables exceptionnelles en 2017 pour les activités thermiques en Europe (avec des spreads captés en baisse de – 7% et des taux d’utilisation en baisse de – 12 points de base) et d’une baisse des ventes d’électricité aux industriels en France.

ANNEXE : Analyse de la croissance organique en base comparable

ANNEXE : Analyse de la croissance organique en base comparable

Développer la production d’électricité peu émettrice de CO2

Du 1er janvier au 31 mars 2018 : 

  • ENGIE acquiert Infinity Renewables aux Etats-Unis, développeur de projets éoliens et solaires.

Depuis le 1er avril 2018 : 

  • ENGIE remporte un projet éolien de 200 MW en Inde, portant à 1 GW les capacités renouvelables du Groupe dans le pays.
  • AIR PRODUCTS et ENGIE innovent ensemble en signant un contrat qui certifie la traçabilité de l’électricité verte grâce à la blockchain.
  • ENGIE et Meridiam remportent deux projets solaires photovoltaïques au Sénégal.

 

Développer les infrastructures, essentiellement gazières

Du 1er janvier au 31 mars 2018 : 

  • Le 22 février 2018, la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) a publié trois délibérations qui mettent en œuvre la régulation des stockages souterrains de gaz en France.

 

Développer les solutions intégrées pour ses clients

Du 1er janvier au 31 mars 2018 : 

  • Acquisition d’Electro Power Systems, pionnier des solutions de stockage hybrides.
  • Partenariat avec SUEZ pour accélérer la transition énergétique des territoires en développant l’énergie solaire.
  • ENGIE acquiert SoCore Energy aux Etats-Unis, développeur, propriétaire et opérateur intégré d’installations solaires basé à Chicago.

 

Depuis le 1er avril 2018 : 

  • ENGIE et Axium acquièrent un système énergétique desservant six établissements médicaux affiliés à Harvard aux États-Unis.
  • ENGIE acquiert Unity International Group, société d’installation en génie électrique basée à New York City.
  • ENGIE enrichit son offre d’autoconsommation solaire en France.