Résultats financiers ENGIE au 30 juin 2020

08/09/2020

Actualité

ENGIE H1 2020 CP VDEF_2020-07-31_05_28_31_29797

Continuité des services essentiels malgré des conditions de marché difficiles
Communication d’objectifs financiers 2020, RNRpg attendu entre 1,7 et 1,9 Md€ 

Faits marquants opérationnels

  • Continuité des services essentiels assurée et protection de la santé et de la sécurité des salariés 
  • Nouvel accord de partenariat portant sur un portefeuille de 2,3 GW de capacités renouvelables aux Etats-Unis, 0,9 GW de capacités renouvelables mises en service
  • Forte contribution de TAG et acquisition des 10 % restants 
  • Effet négatif des températures en France (195 millions d’euros au niveau du ROC)
  • Niveau d’activité des Solutions Clients revenu, à ce jour, à près de 100 % après la forte baisse du 2ème trimestre
  • Bonne exécution des projets, avec 2,1 Md€ d’investissements de croissance réalisés

 

Performance financière

  • Impact significatif du COVID-19 sur les résultats du premier semestre (environ 0.85 Md€), en particulier sur les Solutions Clients et le Supply
  • Infrastructures, Renouvelables et Thermique relativement résilients
  • Impact de change négatif de 94 millions d’euros au niveau du ROC  principalement dû à la dépréciation du BRL
  • Amélioration du CFFO  de 0,3 Md€ et réduction de la dette financière nette de 0,8 Md€, maintien d’un fort niveau de liquidités à 23,5 Md€
  • Réaffirmation de la politique de dividende du Groupe, telle qu’annoncée en 2019

 

Chiffres-clés du premier semestre 2020

Judith Hartmann, DGA, membre de la Direction Collégiale et Directrice Financière du Groupe, a déclaré : « Au cours du premier semestre, nos Infrastructures, nos activités Renouvelables et Thermiques ont démontré leur résilience inhérente et le Groupe a su maintenir les services essentiels sans interruption majeure, même au plus fort de la pandémie. Nos activités Solutions Clients et Supply ont été les métiers les plus touchés financièrement par la crise sanitaire. Nous avons rapidement pris des mesures visant à réduire les coûts et à optimiser les dépenses, ce qui a contribué à l’amélioration globale du cash flow. Notre performance cette année est affectée par la crise, et nous continuons à travailler à l’atténuation de ses impacts afin de favoriser une reprise forte dès le second semestre, tout en maintenant une position financière solide pour le Groupe. ENGIE est confiant dans sa capacité à améliorer significativement ses résultats financiers à moyen terme, grâce à la reprise économique en cours et aux mesures mises en place. »

Claire Waysand, Directrice Générale par intérim, a déclaré : « Confronté à une phase critique de la crise du Covid-19 au cours du deuxième trimestre, le Groupe est resté pleinement engagé pour préserver la santé et de la sécurité de ses salariés, a maintenu ses activités essentielles et ses services à ses clients. Les activités de Solutions Clients, qui ont été les plus touchées, reviennent maintenant quasiment à la normale dans la plupart des pays où nous opérons. Pour l’avenir, avec la transition énergétique au cœur de notre stratégie et de notre raison d’être, nous sommes bien positionnés pour bénéficier des opportunités qu’apportent les plans de relance « verte » qui vont être mis en œuvre, notamment dans l’UE par exemple, avec un soutien accru aux énergies renouvelables, l’hydrogène vert, ou encore les programmes d’efficacité énergétique »

Objectifs 2020 et perspectives à moyen terme

ENGIE s’emploie à atténuer les effets de la crise du Covid-19 et est déterminé à jouer un rôle pour permettre une relance verte forte. Alors que la crise a eu un fort impact sur le premier semestre 2020, ENGIE est pleinement préparé pour le second semestre et s’attend à ce que ses performances financières se redressent par rapport au deuxième trimestre conformément à la reprise actuelle de l’activité économique et de la demande en énergie. Dans l’hypothèse d’un retour à la normale progressif et continu, après des périodes de confinements dans les principales zones géographiques où il exerce, le Groupe prévoit un résultat net récurrent part du groupe pour 2020 entre 1,7 et 1,9 milliard d’euros. Cet objectif repose sur une fourchette indicative d’EBITDA de 9,0 à 9,2 milliards d’euros et un ROC entre 4,2 et 4,4 milliards d’euros.

En ce qui concerne les perspectives à moyen terme, ENGIE entend mener une forte reprise. La neutralité carbone étant au cœur de sa stratégie, ENGIE est bien positionné pour bénéficier de nouvelles opportunités de croissance liées aux mesures gouvernementales favorisant une relance verte. Suite à une performance 2020 fortement impactée par le Covid-19, le Groupe est confiant dans l’amélioration substantielle de sa performance financière.

ENGIE bénéficie de stabilité et d’une bonne visibilité pour la majorité de ses activités. Les Infrastructures bénéficient d’une certaine clarté grâce à leurs cadres régulatoires ; les Renouvelables et la production Thermique sont principalement régis par des contrats long-terme d’achat d’électricité, et les prix de marché et spreads sont proches des niveaux d’avant crise pour les activités merchant.

Pour ce qui est des activités Asset-Light des Solutions Clients, bien qu’une certaine incertitude subsiste quant aux impacts économiques potentiels à venir du Covid-19, les niveaux d’activité se sont considérablement améliorés par rapport au deuxième trimestre et le carnet de commandes est solide. De même, pour la vente d’énergie Supply BtoB, alors qu’il pourrait potentiellement y avoir encore un impact sur le niveau de demande d’énergie en raison du Covid-19, ce dernier s’est sensiblement redressé par rapport au deuxième trimestre.

Ces prévisions à moyen terme supposent que les mesures de déconfinement se poursuivent et que de nouvelles mesures de confinement majeur n’aient pas lieu dans les principales régions géographiques du Groupe.

Présentation des données opérationnelles et financières par Business line

ENGIE reste concentré sur sa simplification et la sortie de 25 pays d’ici fin 2021 : le Groupe a arrêté des développements dans certains pays et des plans spécifiques sont en cours pour les pays dont il doit se retirer.

Le Groupe a également continué à rationaliser ses activités, avec, par exemple, les fusions annoncées pour le début de l’année 2021des Business Units Afrique et MESCAT, ainsi que APAC et Chine.

Les résultats financiers d’ENGIE ont fortement baissé au premier semestre 2020, et plus particulièrement au deuxième trimestre, en raison de la crise sans précédent liée au Covid-19, dont les effets sur le ROC s’élèvent à environ 0,85 Md€. Les activités Asset-light des Solutions Clients et le Supply BtoB ont été les plus touchées du fait d’une forte diminution des niveaux d’activité et de la consommation d’énergie. Le Thermique a maintenu une performance opérationnelle solide, les Infrastructures ont fait preuve de résilience (hors impact des températures) et le Nucléaire a bénéficié de l’amélioration des prix captés. Tout au long du premier semestre, des progrès importants ont été réalisés dans le développement du portefeuille d’actifs Renouvelables. Les températures anormalement élevées en France ont pesé sur les résultats du groupe, principalement dans les Infrastructures et le Supply. Leur impact sur le ROC s’élève à 195 millions d’euros.

Le ROC du Groupe reflète également la détérioration des taux de change, avec un effet négatif total de 94 millions d’euros, principalement dû à la dépréciation du real brésilien par rapport à l’euro. L’effet de périmètre global est négatif de 20 millions d’euros, principalement dû aux cessions de Glow en mars 2019 et des centrales à charbon en Allemagne et aux Pays-Bas, partiellement compensées par l’acquisition de TAG en juin 2019.

Performance du ROC par segment reportable :

Ces estimations ont été préparées conformément à une méthodologie standard appliquée à l’ensemble de nos activités, et selon un processus de supervision dédié (les pertes de revenus étant intrinsèquement sujet à davantage de jugement que l’identification des coûts spécifiques encourus). Ces estimations ne concernent que les postes d’exploitation et sont présentées nettes des économies et des plans d’action compensatoires mis en œuvre par le management. Par construction, ces estimations excluent les impacts de change et de prix des matières premières encourus dans les différentes activités du Groupe, qu’ils soient positifs ou négatifs.

Solutions Clients : impact important du Covid-19 au deuxième trimestre

Le ROC des Solutions Client a considérablement diminué, à -142 millions d’euros, principalement en raison de la crise du Covid-19.
Après une augmentation de +5 % au premier trimestre 2020 par rapport au premier trimestre 2019, le chiffre d’affaires des Solutions Clients a diminué de -16 % au deuxième trimestre. Les activités asset light ont été les plus touchées, principalement en Europe mais aussi aux États-Unis. Les revenus ont diminué de manière significative dans toutes les zones géographiques pendant les périodes de confinement et les périodes de reprise progressive d’activité.
En France, ainsi que dans d’autres pays d’Europe et d’Amérique latine, le Groupe a eu recours aux mesures de chômage partiel. Afin d’atténuer davantage l’impact sur les revenus, le Groupe s’est concentré autant que possible sur la variabilisation de ses coûts. Les coûts de sous-traitance et les charges de personnel ont été également réduits dans toutes les régions géographiques. Les autres charges d’exploitation, telles que l’énergie, les matières premières, le conseil et l’informatique ont été également été revues à la baisse. Dans l’ensemble, ENGIE a réussi à réduire ses coûts de 9 % au deuxième trimestre 2020.

Le Covid-19 a pesé fortement sur les résultats de Suez.
En ce qui concerne les activités asset-based plus globalement, les températures élevées et les prix de l’énergie en Europe ont pesé sur les résultats de ces activités. Hormis ces effets négatifs, les réseaux de chaleur et de froid et les activités de production décentralisée ont été relativement résilients avec, par exemple, une augmentation de la capacité installée de chaleur et de froid de 2,5 %.

Enfin, certains coûts de développement, notamment d’ENGIE Impact, se reflètent également dans les résultats globaux de Solutions Clients.

Infrastructures : une performance qui démontre une résilience opérationnelle et financière 

Le ROC des Infrastructures s’est élevé à 1 266 millions d’euros, soit une baisse organique de 11 %.
En France, cette activité a souffert des températures anormalement élevées et de l’effet négatif du Covid-19 sur les volumes distribués, notamment au cours du deuxième trimestre, malgré l’impact positif de baisse des dépenses d’exploitation des activités de distribution et de transport pendant le confinement. Les effets volume négatifs seront toutefois compensés à moyen terme dans le cadre du mécanisme tarifaire du compte de régularisation des charges et des produits (CRCP).
Les Infrastructures en Argentine et au Mexique ont souffert d’effets volume négatifs.
Enfin, la performance des Infrastructures dans le reste du monde a été impactée par des effets prix et température.
Tout au long de la crise, le Groupe a maintenu une forte performance opérationnelle des infrastructures avec des niveaux élevés de sécurité et de fiabilité.
En France, grâce à l’amélioration de la situation, l’installation de compteurs de gaz intelligents a repris.
En Amérique Latine, après l’acquisition de 90 % de TAG en juin 2019, ENGIE, avec son partenaire la Caisse de Dépôt et Placement du Québec, a acquis les 10 % restants en juillet 2020. En outre, au début de l’année, ENGIE a conclu l’acquisition d’un projet de concession dans le nord du Brésil pour une durée de 30 ans, qui comprend la construction, l’exploitation et la maintenance d’une ligne de transport d’électricité de 1 800 km, une nouvelle sous-station et l’extension de 3 sous-stations supplémentaires.

Renouvelables : poursuite des progrès stratégiques et opérationnels malgré des résultats financiers affectés par la dépréciation du real brésilien

Le ROC des Renouvelables s’est élevé à 512 millions d’euros, soit une croissance organique de 10 %. Cette croissance est principalement due à la hausse des volumes de production hydroélectrique et éolienne en France, à des conditions de vent favorables dans la plupart des pays européens partiellement compensés par des conditions hydrologiques moins favorables au Brésil.
Les mises en service en Amérique du Nord ont également contribué à cette augmentation.
Au cours du premier semestre, près de 1,2 GW de capacités éoliennes et solaires terrestres ont été ajoutées au niveau mondial, dont 0,9 GW de capacités mises en service. Au 30 juin 2020, 5,5 GW de capacités renouvelables étaient en construction.
Le 27 juillet 2020, ENGIE et ses partenaires ont finalisé la mise en service de WindFloat Atlantic, un parc éolien flottant de 25 MW au Portugal, le premier parc éolien flottant semi-submersible au monde. Cette mise en service constitue une réalisation historique pour le secteur car la technologie éolienne flottante contribue à la diversification des sources d’énergie, permet d’accéder à des zones marines inexploitées.
Le 21 juillet 2020, ENGIE et EDP Renováveis ont annoncé la création d’Ocean Winds, une joint-venture dans le secteur de l’éolien offshore flottant et fixe, contrôlée à parts égales par les deux partenaires. La nouvelle société sera le véhicule d’investissement exclusif de chacun des partenaires pour saisir les opportunités d’éolien offshore dans le monde entier. Elle vise à devenir l’un des cinq premiers opérateurs mondiaux d’éolien offshore en s’appuyant sur le potentiel de développement des deux partenaires.
Le 2 juillet 2020, ENGIE a annoncé la signature d’un accord avec Hannon Armstrong, groupe leader dans l’investissement de solutions respectueuses de l’environnement, pour la vente de 49 % de participations d’un portefeuille de 2,3 GW de capacités renouvelables. ENGIE conservera le contrôle du portefeuille et continuera d’assurer la gestion des actifs. Une fois mis en service, ce portefeuille, qui comprend 1,8 GW de projets éoliens terrestres et 0,5 GW de projets solaires photovoltaïques, marquera une avancée majeure pour l’objectif d’ENGIE de mettre en service 9 GW de capacité renouvelable supplémentaires entre 2019 et 2021. ENGIE a sécurisé près de 2 milliards de dollars US de financement par tax equity pour ce portefeuille. Ce type de financement est le schéma habituellement utilisé aux États-Unis pour soutenir le développement des projets renouvelables. Il s’agit du financement par tax equity le plus important jamais réalisé aux États-Unis, ce qui démontre le succès du développement d’ENGIE sur ce marché.
Enfin, en mars 2020, ENGIE a finalisé l’acquisition de Renvico pour renforcer sa croissance dans l’éolien terrestre en Italie et en France. Cette acquisition permet à ENGIE de doubler sa capacité éolienne terrestre installée en Italie pour atteindre plus de 300 MW.

Thermique : une performance opérationnelle robuste maintenue et impact attendu des cessions sur le ROC

Le ROC du Thermique s’est élevé à 588 millions d’euros, stable en organique.
Les activités thermiques ont fait preuve de résilience, à la fois grâce à leur profil hautement contracté et à la capture de spreads et de services ancillaires élevés, principalement en Europe.
Les effets négatifs de la crise du Covid-19 qui ont entraîné une baisse de la demande au Chili et au Pérou, et les indemnités compensatoires importantes perçues en 2019 en Amérique Latine ont été entièrement compensés par la performance des actifs thermiques en Europe, les effets positifs du rétablissement du mécanisme de rémunération des capacités au Royaume-Uni et la production plus élevée au Brésil, y compris grâce à Pampa Sul, centrale mise en service en juin 2019.
En juin 2020, la finalisation de la cession des installations Astoria Energy à New-York représente une étape supplémentaire dans la transformation d’ENGIE aux Etats-Unis où ENGIE était jusqu’alors plutôt un producteur merchant.
En mars 2020, ENGIE a réaffirmé sa position de leader de la production indépendante d’électricité au Moyen-Orient avec la mise en service de la centrale à gaz Fadhili (1,5GW), une centrale de cogénération en Arabie Saoudite dans laquelle ENGIE détient une participation de 40 %.

Nucléaire : une performance qui a bénéficié de l’amélioration des prix captés au premier semestre 

Le ROC des activités Nucléaires est négatif, à -107 millions d’euros, en amélioration organique de 51 %.
Les activités nucléaires ont bénéficié d’une marge énergie plus élevée principalement grâce à un effet prix positif, et une baisse des coûts d’exploitation partiellement compensés par des amortissements plus importants.
Les travaux dans le cadre des opérations à long terme (LTO) se sont poursuivis, ceux de Doel 1 et 2 étant achevés et ceux de Tihange 1 étant en cours. Compte-tenu de ces travaux, le taux de disponibilité nucléaire pour le 1er semestre 2020 s’est élevé à 66 %. Le taux de disponibilité en 2021 devrait augmenter de manière significative.

Supply : une performance affectée par la baisse des volumes due au Covid-19 et au climat 

Le ROC du Supply s’est élevé à 3 millions d’euros, soit une baisse organique de 98 %.

La performance du Supply a été fortement affectée par le Covid-19 (-240 millions d’euros) en Europe et aux États-Unis en raison de la baisse de la consommation de gaz et d’électricité des clients BtoB principalement, pendant les périodes de confinement. Cette baisse brutale et inattendue de la demande a entraîné un effet volume négatif, du fait des marges correspondantes non comptabilisées, ainsi qu’un effet de prix négatif, car les couvertures afférentes aux volumes prévus ont dû être dénouées dans un contexte de prix de marché à la baisse. Les services aux clients BtoC ont également fortement baissé pendant les périodes de confinement. Les températures anormalement chaudes en France et au Benelux ont également contribué à cette forte baisse. Ces effets n’ont été que marginalement compensés par de meilleurs résultats en Roumanie et des marges BtoC en France.

Autres

Le ROC du segment « Autres » est en forte augmentation, à 49 millions d’euros.
Cette augmentation reflète principalement la contribution plus importante de GTT grâce à un bon carnet de commande ainsi que les bonnes performances de GEM (Global Energy Management) dans un contexte de forte volatilité des marchés.

Une position financière et un niveau de liquidités solides 

ENGIE a porté une attention particulière au maintien d’une structure financière solide en conservant un niveau élevé de liquidités, en ayant une allocation rigoureuse des capitaux et en procédant à une réduction de dépenses d’exploitation et des frais généraux et administratifs. Le Groupe dispose de l’un des bilans les plus solides du secteur, avec 23,5 milliards d’euros de liquidités (trésorerie nette + lignes de crédit non tirées – encours de billets de trésorerie), dont 13,1 milliards d’euros de liquidités à fin juin.
Les émissions de trois tranches obligataires pour 2,5 milliards d’euros en mars 2020 et de 750 millions d’euros en juin 2020 ont encore amélioré la situation financière d’ENGIE.

La dette financière nette s’établit à 25,1 milliards d’euros, en baisse de 0,8 milliard d’euros par rapport au 31 décembre 2019. Cette variation s’explique principalement par (i) le flux de trésorerie d’exploitation (3,0 milliards d’euros), (ii) les effets du programme de rotation du portefeuille (0,6 milliard d’euros, dont notamment 0,4 milliard d’euros provenant de la vente d’Astoria aux États-Unis) et (iii) d’autres éléments (0,5 milliard d’euros) principalement liés aux taux de change partiellement compensés par les nouveaux droits d’utilisation des biens pris en location. Ces éléments ont été partiellement compensés par (i) les dépenses d’investissement sur la période (3 milliards d’euros) et (ii) les versements de dividendes aux participations ne donnant pas le contrôle et mouvements sur actions propres (0,3 milliard d’euros).

Le cash flow from operations s’établit à 3,0 milliards d’euros, soit une hausse de 0,3 milliard d’euros. Cette augmentation, malgré la baisse de l’EBITDA, s’explique par l’amélioration du besoin en fonds de roulement. Tout d’abord, avec les appels de marge sur les produits dérivés pour 0,7 milliards d’euros et, également, avec des plans d’actions d’amélioration de la variation du besoin en fonds de roulement pour 0,6 milliards d’euros.

A fin juin 2020, le ratio dette financière nette/EBITDA s’élève à 2,6x, en augmentation par rapport à fin 2019. Le coût moyen de la dette brute s’élève à 2,38 %, en baisse de 32 points de base par rapport à fin 2019, grâce à une gestion optimisée de la dette et à une légère baisse des taux d’intérêt au Brésil et, dans une moindre mesure, en Europe. En outre, la dépréciation du real brésilien a réduit la proportion de la dette à taux plus élevé par rapport à la dette libellée en euros à taux plus faible.

A fin juin 2019, le ratio dette économique nette / EBITDA s’élève à 4,3x. également en augmentation par rapport à la fin 2019.

Le 24 avril 2020, S&P a abaissé sa notation crédit long terme à BBB+ et sa notation crédit court terme à A-2.
Le 5 mai 2020, Moody’s a confirmé sa notation de crédit long-terme à A3 et a abaissé sa perspective de stable à négative.

Point sur la gouvernance

Depuis février 2020, la transition pour la Direction Générale est assurée par Claire Waysand, Secrétaire Générale, en tant que Directrice Générale par Intérim, au sein d’une équipe de direction collégiale formée avec Paulo Almirante, DGA et Directeur des Opérations et Judith Hartmann, DGA et Directrice Financière.
Le choix du nouveau Directeur Général d’ENGIE sera annoncé en septembre, l’objectif étant que le poste soit pourvu avant la fin de l’année.
Le processus est en bonne voie, conformément au calendrier annoncé précédemment.

Politique de dividende

Comme précédemment communiqué lors de l’Assemblée générale du 14 mai 2020, ENGIE réaffirme son intention de rétablir le paiement d’un dividende, dans le cadre de la politique annoncée l’année dernière, soit une fourchette de 65 % à 75 % de ratio distribution sur la base du résultat net récurrent part du Groupe. Le Conseil d’Administration décidera du dividende à proposer lors de l’arrêté des comptes 2020.

Guidance 2020

ENGIE prévoit pour 2020 un résultat net récurrent part du Groupe compris entre 1,7 et 1,9 milliards d’euros.
Cet objectif repose sur une fourchette indicative d’EBITDA de 9,0 à 9,2 milliards d’euros et un ROC entre 4,2 et 4,4 milliards d’euros.

ENGIE attend une forte reprise par rapport au deuxième trimestre. Dans les Solutions Clients, ENGIE s’est attaché à variabiliser les coûts et le carnet de commandes reste solide. Dans le Supply, la demande d’électricité et de gaz BtoB s’est rapidement redressée, de même que pour les services BtoC.

Pour 2020, ENGIE prévoit d’investir entre 7,5 et 8,0 milliards d’euros, dont environ 4 milliards d’euros d’investissements de croissance, environ 2,5 milliards d’euros d’investissements de maintenance et environ 1,3 milliard d’euros de financement des provisions nucléaires.

ENGIE anticipe un ratio dette nette / EBITDA économique supérieur à 4,0x pour 2020 et inférieur ou égal à 4,0x sur le long terme.

Ces prévisions à moyen terme supposent que les mesures de déconfinement se poursuivent et que de nouvelles mesures de confinement majeur n’aient pas lieu dans les principales régions géographiques du Groupe.

Stratégie axée sur la transition énergétique, moteur de croissance

La décarbonisation étant au cœur de sa stratégie, ENGIE est pleinement aligné sur les objectifs du Green Deal de l’UE et est bien positionné pour apporter une contribution essentielle à la plupart des composantes du plan.
L’objectif du Green Deal de l’UE d’augmenter le volume des appels d’offres pour les énergies renouvelables et de simplifier les procédures d’appel d’offres apportera des opportunités supplémentaires au développement des activités d’ENGIE dans le domaine des énergies renouvelables, l’un de ses principaux piliers de croissance.
En tant que leader des solutions d’efficacité énergétique en France et en Belgique, ENGIE est bien positionné pour bénéficier du soutien accru du plan de relance pour la rénovation des bâtiments, l’efficacité énergétique dans les nouvelles constructions, l’urbanisme et la mobilité propre.
Pour les gaz verts, ENGIE se concentre déjà sur la production de grands volumes d’hydrogène vert et s’est également engagé à avoir 12 TWh de biométhane injectés dans le réseau d’ici 2023.
Enfin, ENGIE a une longue expérience dans l’exploitation et de la maintenance des réseaux urbains de chaleur et de froid et est bien placé pour fournir ces solutions à d’autres villes et industries. Par exemple, en France, ENGIE dispose d’un pipeline de plus de 10 réseaux de chaleur et de froid dont le développement et/ou la décarbonisation pourraient être accélérés. Et il existe d’autres possibilités d’accélérer la décarbonation de l’industrie.

Analyse des résultats financiers du premier semestre

Un chiffre d’affaires de 27,4 milliards d’euros

Le chiffres d’affaires s’élève à 27,4 milliards d’euros, en baisse de 9,3 % en brut et de 8,8 % en organique.
La baisse brute du chiffre d’affaires comprend un effet de change négatif, principalement dû à la dépréciation du real brésilien par rapport à l’euro et, dans une moindre mesure, à la dépréciation du peso argentin par rapport à l’euro, qui n’ont été que partiellement compensées par l’appréciation du dollar américain par rapport à l’euro, et, dans une moindre mesure, à un effet périmètre net légèrement positif. Cet effet périmètre comprend diverses acquisitions dans les Solutions clients, principalement aux États-Unis et en France, partiellement compensées par les cessions de la participation de Glow en Thaïlande en mars 2019 et des activités de Supply BtoC au Royaume-Uni au début de l’année 2020.
La baisse organique du chiffre d’affaires est principalement due à la crise du Covid-19 et au climat chaud, affectant principalement les Solutions Clients et le Supply dans toutes les zones géographiques, l’expiration d’un contrat de GNL en Amérique du Nord et, dans une moindre mesure, la baisse des revenus de distribution dans les Infrastructures.
Cette baisse n’a été que partiellement compensée par l’augmentation des revenus au Brésil grâce à la mise en service de la centrale thermique de Pampa Sul et du parc éolien d’Umburanas et à un niveau plus élevé de dispatch des centrales thermiques.

EBITDA de 4.5 milliards d’euros

L’EBITDA s’élève à 4,5 milliards d’euros, en baisse de 15,8 % en brut et de 14,0 % en organique.
Ces variations brutes et organiques sont globalement en ligne avec la baisse résultat opérationnel courant, à l’exception de l’augmentation des amortissements due à l’accroissement de l’actif de démantèlement résultant de la révision triennale des provisions nucléaires intervenue à la fin de l’année dernière et à l’amortissement de certains actifs de distribution de gaz en France, les amortissements n’étant pas pris en compte au niveau de l’EBITDA.

Résultat Opérationnel Courant de 2,2 milliards d’euros

Le Résultat Opérationnel Courant s’est élevé à 2,2 milliards d’euros, en baisse de 30,8 %, et de 29,3 % en organique.
La performance organique du ROC a aussi varié en fonction des segments reportables :

Le segment France a fait l’objet d’une baisse organique du ROC. Pour le segment France hors Infrastructures, la baisse organique est due aux impacts du Covid-19 et aux effets négatifs du climat chaud sur les activités Supply et Solutions Clients, partiellement compensés par une augmentation de la production hydroélectrique et éolienne. Pour le segment France Infrastructures, la diminution des revenus dans la distribution déjà mentionnée a été partiellement compensée par la baisse des dépenses d’exploitation dans la distribution et le transport. Le ROC est resté stable par rapport à l’année dernière dans les activités de terminaux méthaniers et de stockage où l’impact des nouveaux tarifs en vigueur depuis le 1er avril 2020 a été compensé par de meilleures performances commerciales au Royaume-Uni et l’absence de pénalités clients comme celles enregistrées en 2019.

Le segment Reste de l’Europe a enregistré une baisse organique du ROC. Cette baisse est principalement due aux Solutions Clients au Benelux, au Royaume-Uni et en Italie notamment, impactées par la crise du Covid-19. Les activités de Supply ont également été affectées par un climat chaud et l’impact du Covid-19 qui a entraîné une baisse de la consommation des clients professionnels BtoB et BtoC, partiellement compensée par une meilleure performance du Supply en Roumanie. La contribution des Infrastructures a diminué en Roumanie du fait d’un effet climat négatif significatif, l’impact du Covid-19 et d’une révision à la baisse du tarif de distribution. Ces effets négatifs n’ont été que partiellement compensés par les activités Nucléaires qui ont bénéficié de prix captés plus élevés et de dépenses opérationnelles plus faibles, partiellement compensés par des amortissements plus élevés, par les activités Thermiques, qui ont enregistré de bonnes performances en Italie, des spreads plus élevés, ainsi qu‘au Royaume Uni avec un rattrapage en 2020 lié au rétablissement du mécanisme de rémunération des capacités avec les services ancillaires, et par les activités Renouvelables, qui ont enregistré de bonnes performances grâce à des conditions de vent favorables dans la plupart des pays.

L’Amérique latine a enregistré une baisse organique du ROC, principalement du fait de one-offs positifs enregistrés au Chili en 2019, à une baisse de la demande d’électricité et des prix des contrats long-terme au Pérou et à une diminution du volume de gaz distribué en Argentine et au Mexique. Ces impacts ont été compensés par l’effet positif de la croissance organique au Brésil avec une production thermique plus élevée compensée par une contribution plus faible des Renouvelables, principalement en raison de la baisse des prix.

Les États-Unis et le Canada ont fait l’objet d’une baisse organique du ROC, du fait de la fin d’un contrat de GNL, d’une moindre performance des activités de Supply principalement due à la crise Covid-19 et, dans une moindre mesure, un climat chaud. Cette baisse a été partiellement compensée par la contribution des quatre projets renouvelables mis en service depuis l’année dernière et par une contribution plus importante des activités Thermiques.

Le Moyen-Orient, l’Asie et l’Afrique ont fait l’objet d’une baisse organique du ROC, principalement due à l’activité Thermique, avec un effet net négatif de one-offs au Moyen-Orient, à l’expiration d’un contrat long-terme d’achat d’électricité en Turquie, ainsi qu’à des difficultés dans le Supply en Australie et en Afrique. Ces effets négatifs ont été partiellement compensés par une meilleure performance des activités Renouvelables et des Solutions Clients.

Le segment « Autres » présente une diminution significative du ROC en organique. Cette baisse est principalement due à l’impact de la crise Covid-19 chez Suez, chez Entreprises & Collectivités (aussi impacté par le climat) et au développement des nouvelles activités. Ces impacts négatifs ont été partiellement compensés par la bonne contribution de GTT, mais également de GEM qui, malgré l’impact significatif du Covid-19, a bénéficié de la bonne tenue des activités de marché dans un contexte de forte volatilité.

Résultat net récurrent part du groupe de 0,7 milliard d’euros.
Résultat net part du groupe de 0,02 milliard d’euros

Le résultat net récurrent, part du Groupe, s’élève à 0,7 milliard d’euros contre 1,5 milliard d’euros au premier semestre 2019. Cette baisse est principalement due à la baisse du résultat opérationnel courant, partiellement compensée par la baisse des impôts, alors que les frais financiers restent stables.

Le résultat net part du Groupe s’élève à 0,02 milliard d’euros, en baisse de 2,1 milliards d’euros en raison de la baisse du résultat net récurrent, de la baisse des cessions et de l’impact négatif du mark-to-market des provisions nucléaires et des dérivés financiers. Ces effets sont partiellement compensés par l’effet positif du mark-to-market des matières premières par rapport au premier semestre 2019.