Retour sur la Journée Prospective « L’économie du partage et l’ubérisation, réinventer nos business models »
20/07/2017Actualité
De plus en plus, les consommateurs s’habituent à ne plus tout posséder et partagent leurs actifs, produits ou services via des plateformes « peer-to-peer » qui concurrencent les entreprises établies. Dans ce contexte, rester proche des attentes des consommateurs s’avère être une tâche toujours plus ardue alors que c’est là même que réside la clé du succès.
La journée a été ouverte par Ana Busto, Directrice de la Marque et de la Communication et sponsor de l’événement. Elle a souligné l’importance pour le Groupe de considérer l’économie du partage comme une réalité transformant nos business models, la marque et les éléments constitutifs de la marque (simplicité, confiance…). « « L’ubérisation » constitue une opportunité pour notre Groupe qui est, à sa façon, une plateforme collaborative connectant nos clients avec des projets, des technologies et de nombreux types de fournisseurs de services. ENGIE a d’ailleurs toutes les qualités requises et toutes les capacités pour prétendre ubériser d’autres secteurs ». Ana Busto a finalement invité les collaborateurs présents à adopter une posture positive envers l’économie du partage et à réfléchir à comment aller plus loin dans cette direction.
Ouverture de la Journée Prospective par Ana Busto
La matinée a été consacrée à l’exposé de points de vue et d’expériences variés permettant de comprendre les principaux enjeux de l’économie du partage et d’en identifier les facteurs-clés de succès. Christian Busch, professeur à la London School of Economics, a ainsi expliqué les changements fondamentaux qui sous-tendent à la mise en œuvre de l’économie du partage. Le fondement de cette économie réside ainsi selon lui dans un changement dans l’appréhension des besoins et un changement de mind-set. Il a ensuite insisté sur le rôle de la culture de l’innovation dans l’entreprise, de la coopétition ainsi que sur celui des communautés et des écosystèmes dans ce processus.
Une fois les grandes lignes de compréhension dessinées, la matinée s’est poursuivie avec des retours d’expériences externes inspirants, représentatifs de cette économie de plateformes. La variété des secteurs représentés – banque, immobilier, automobile, bricolage – a souligné l’ampleur de la diversité des initiatives en la matière.
Ainsi, Xavier Laurent du Crédit Agricole est intervenu sur les principes et le fonctionnement de l’outil d’ubérisation que constitue la Blockchain – une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée et fonctionnant sans organe central de contrôle. Benjamin Delaux, CEO d’HABx, a présenté sa plateforme qui permet à de futurs acquéreurs de personnaliser leur logement en amont des programmes immobiliers à un prix très compétitif en Île-de-France et à Toulouse. Christian Lambert, Managing Director de Drive Now – le service de voitures partagées de BMW et Sixt à Bruxelles – a ensuite exposé comment leur technologie permet aux conducteurs de louer une voiture à la minute, de la laisser où ils le souhaitent dans la ville et de ne pas avoir de parking à payer. Finalement, Augustin Verlinde, fondateur de Frizbiz, plateforme d’échange de services de bricolage entre particuliers, a expliqué son concept de ‘jobbers’- bricoleurs qui viennent en aide aux particuliers pour réaliser des petits travaux (bricolage, jardin, peinture, plomberie…) – et son activité de mise en relation C2C.
Après un déjeuner propice aux échanges, le début de l’après-midi a été consacré aux parties prenantes importantes que sont les régulateurs et les villes. Juan Delgado, directeur de Global Economics Group, a ainsi rappelé que l’économie du partage se fonde principalement sur des plateformes, phénomène préexistant ayant pris une ampleur inédite grâce au digital. Il a ensuite souligné les sujets que soulèvent l’arrivée de ces acteurs collaboratifs sur des marchés où ils concurrencent les acteurs traditionnels, soumis à d’autres régimes de régulation, et la nécessité de repenser cette régulation face aux ruptures dans les modèles d’affaires.
La ville d’Amsterdam a ensuite fait part de sa démarche auprès des acteurs de l’économie du partage en tant que ville collaborative favorisant le partage de ressources entre ses habitants. Les participants ont appris par exemple que des accords et partenariats avec des plateformes comme Airbnb ont été signés par la ville. Ces derniers stipulent notamment qu’il est maintenant impossible de louer un appartement à Amsterdam plus de 60 jours par an à des fins de location saisonnière.
La dernière partie de la journée a été consacrée à la présentation d’initiatives de notre secteur et du Groupe. Vincent Schachter, d’ENGIE Fab, a introduit les communautés d’énergie et les nouveaux business models associés. Les participants ont pu découvrir les systèmes de stockage de l’énergéticien allemand Sonnen ainsi que la SonnenCommunity, la première communauté d’énergie décentralisée d’Allemagne dont les membres produisent leur propre électricité et peuvent la partager avec d’autres.
Harry Mylonadis, d’ENGIE International FM, a mis en lumière les nouvelles opportunités de croissance liées au facility management, « building as a service ». Cathy Crunelle, d’ENGIE Lab Laborelec, est venue parler d’énergie décentralisée et de la communauté d’énergie Peer2Peer pilote en Belgique. Isabella Nameche a évoqué Ajusto, la plateforme de services à domicile à la demande d’ENGIE (site web client et application pro) qui fonctionne comme une marketplace entre les consommateurs et les professionnels pour les interventions autour de la maison (réparation, installation, maintenance…).
C’est à Didier Holleaux, Directeur Général Adjoint, qu’est revenu le soin de conclure la journée. Faisant écho aux propos d’Ana Busto en ouverture, il a confirmé que l’économie du partage était déjà une réalité pour ENGIE. Ce faisant, il a repris pour exemple quelques-unes des initiatives déjà développées dans le Groupe comme les communautés d’énergie en Europe et aux États-Unis. Il a également fait écho à Christian Bush en rappelant que les initiatives doivent être facilitées par l’instauration d’une culture de la coopération et d’un droit à l’échec qui permettent de capitaliser sur l’expérience de tous et de chacun ; qu’elle que soit l’issue, une réussite ou un échec. Finalement, il a incité les collaborateurs à l’action en les encourageant à passer outre d’éventuels blocages de l’organisation : « nous savons où le futur nous mène, l’important est d’y parvenir ».
Nous vous annonçons dès à présent le thème de la prochaine journée prospective « Le gaz au cœur d’ENGIE, facteur clef de la transition énergétique ». La date vous sera communiquée à la rentrée.
> Retrouvez les détails du programme de cette journée (en anglais)
> Accédez aux présentations des intervenants sur le groupe Yammer de l’événement
> Les vidéos des interventions seront publiées avant la fin du mois sur l’intranet.
Clôture de la Journée Prospective par Didier Holleaux